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Journal d'une angoissée de plus

Journal d'une angoissée de plus
  • Ici et maintenant mon exutoire. Ca peut être aussi le vôtre. J'ai besoin de m'exprimer, de faire sortir toutes ces pensées qui commencent à déborder et envahir mon existence. Je veux ce blog comme un endroit de partage alors partageons !
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14 avril 2024

Devenir parents

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Je vous préviens d’avance, cette histoire, mon histoire, ne connaît pour le moment pas de fin et le dernier chapitre écrit est triste …

C’est l’histoire de ma maternité, de notre désir d’enfant. 

Cette histoire a néanmoins un début et celui ci  est plutôt banal : ce sont deux personnes très amoureuses qui rêvent de fonder une famille … 

Je vous ai quitté il y a quelques mois, quelques années avec mes restes d’angoisses qui m’empêchaient d’accomplir ce rêve. Puis un jour, sans que je ne comprenne exactement comment, je me suis sentie prête, je sais que j’aurais les épaules, je sens que mon mental me suit, j'essaye de me reprendre sur le sport et l'alimentation afin de perdre du poids . Tous les voyants sont alors au vert.

Mais naïvement je pensais que vouloir un enfant c’était avoir un enfant très vite. La réalité est différente. Personne ne m'avait expliqué et je ne l'ai pas appris mais nous ne sommes pas tous égaux non, même dans la parentalité.

 

Les tests se sont enchaînés, les désillusions, la peine … une année passe et je commence à lâcher prise sur ce rêve, jusqu’à ce jour où mon petit espoir pointa le bout de son nez.

 

Août 2023 : Nous commençons les recherches sur une éventuelle cause d'infertilité lorsque j’apprends que je suis enceinte ! Je n’arrive pas à y croire ! Les rendez-vous passent. Un mois, deux mois puis trois, mon petit espoir grandit dans mon ventre et nous imaginons déjà notre futur à trois.

Lors d'une ultime échographie, je demande à la sage femme si je peux l'annoncer désormais, elle me répond qu'il n'y a pas de raisons et que tout se déroule bien. Je choisis mes 30 ans début octobre pour annoncer la nouvelle à mes proches, je n'oublierais jamais ce jour. Je ne m’attendais pas à recevoir tant de démonstration d’affection moi qui en ai manqué parfois. 

 

Puis la joie, le bonheur et l’accomplissement ont dû laisser leur place à l’attente, la peur et la tristesse.

Les examens se succèdent et la conclusion se fait attendre mais ce n'est alors seulement que le début de notre tempête.

Mon petit espoir s'affaiblit.

D. 

 

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6 mars 2022

Et maintenant ?

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 Et maintenant ?

Que vais-je faire, de tout ce temps que sera ma vie ?
On commence en musique (j’écris ce billet le jour de la fête de la musique pardonnez moi)
Et maintenant on en est où par ici ?


6 mois se sont écoulés depuis mon dernier post. Je vous parlais alors de ma première consultation. (SPOILER : je n’y vais plus)
2022 a très mal commencé, et c’est dans le deuil que j’ai passé ces derniers mois.
Il y a eu des périodes sombres et des périodes où je remerciais la vie de pouvoir encore exister.


J'ai eu du mal à écrire aussi, mais au mois de mars, un triste soir, j'ai commencé par ces quelques mots :
"Je me suis pesée ce soir ....
Je me suis pesée ce soir et j'ai eu mal, encore. J'ai pris 2 kilos.
C'est 2 kilos sont de trop. Dans mon corps ça c'est sûr mais en ce moment dans mon quotidien ... C'est trop.
2021 puis 2022 beaucoup de changements dans ma vie. Beaucoup de positif jusqu'a ce que le deuil frappe à ma porte et m'emporte vers le fond, me donne une excuse pour m'enfoncer et me laisser juste ... couler.
Cela fait un mois que je n'ai pas vu la psy, je ne sais pas si je vais y retourner, J'ai juste honte. Honte d'y retourner pour lui dire que je n'ai mis aucun de ses conseils à profit. Elle qui m'avait dit "vous faites tout cela chaque jour et dans 3 mois vous l'aurez cette grossesse"
Et depuis rien. Depuis j'ai abandonné. Un jour passe puis un autre et je ne fais rien. Arrive la fin de la journée je m'en veux à mort. Puis le matin on se réveille puis on recommence...
Je suis dans un cercle, un cercle infernal, j'ai besoin d'air, j'ai besoin de respirer et de remonter à la surface "

 


J’ai donc arrêté la psy au moment où je me sentais le plus mal après seulement 5 rendez-vous. J’ai commencé en novembre et terminé en février.
Que m’a t’elle apporté ? Une phrase essentiellement que je n’oublierais pas : Il faut accueillir ses émotions.


Grace à elle je n’ai quasiment plus honte de ressentir ce que je ressens parfois. J’accepte ma sensibilité et j’essaye de mettre des mots, des émotions sur ce que je ressens (je ne me rendais pas compte mais il y a un réel blocage là dessus). Ensuite une chose que je savais déjà mais qui est la clé chez moi je le sais : je ne pourrais pas me sentir bien dans ma tête si je ne me sens pas bien dans mon corps.

Alors … pourquoi j’ai arrêté la psy ?
Elle était gentille, elle m’a dit permis d’avoir un regard différent sur ma vie… mais elle me disait de faire tout un tas de choses sans forcément prendre en compte ma problématique de base qui est la laxophobie.
De plus, j’avais beau la voir presque à 15 jours d’intervalle elle ne se rappelait pas vraiment mon cas, je devais me répéter (je ne peux pas lui en vouloir elle a d’autres patients et d’autres histoires mais prendre le temps de relire ses notes 5 minutes avant la séance ça aurait pu être pas mal)
Alors je pourrais changer de spécialiste oui et je le ferais quand j’en ressentirais à nouveau l’envie et le besoin.


Et maintenant ?


Maintenant j’essaye encore une fois de me relever et c’est là que je suis fière de moi … car je tombe beaucoup mais me relève à chaque fois !


Maintenant et ce peut être grâce à ma petite étoile qui veille sur moi, je suis fière de vous dire que j’ai franchi une nouvelle étape et c’est le début d’une nouvelle aventure :
J’ai arrêté ma contraception et me sens enfin prête à tenter de fonder notre famille…

D.

 

 

13 janvier 2022

La première consultation

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Jeudi 25 novembre 2021

14h00 . L’angoisse est là, nichée confortablement au creux de mon ventre. Mais j’ai fais le choix d’être à la maison pour ce premier rendez-vous alors je gère, enfin j’essaye. 

Je déménage bientôt alors je choisis une psychologue dans la nouvelle ville où je vais vivre en me disant qu'un jour j'irais consulter directement à son cabinet, si cette psychologue me convient.

J’ai peur quand même, peur que quelqu’un débarque à l’improviste à la maison, découvre que je consulte.

Peur aussi car l’heure tourne, je n’ai pas eu de nouvelles de la psy avec qui il était prévu un rendez vous par skype (pris sur doctolib). La psy ne semblait pas au point et pensait que je serais là dans son cabinet … mais l’appel en visio finit par commencer tout de même.

Premières questions « Pourquoi un rendez vous a distance ? » « Pourquoi consulter ? »

Il ne faut pas longtemps pour que les vannes s’ouvrent et que se déversent mes larmes … A ce moment là je me sens si fragile,  j’ai même honte …

La psy me dit quelque chose qui résonne dans ma tête : « Et vous avez attendu toutes ces années pour consulter, vous avez tout gardé pour vous tout ce temps », c’est vrai, ai-je perdu du temps ? Ai-je gâché ces années de ma vie ?

S’en est suivi une discussion autour de mes angoisses et comment cela se manifestait.

Nous avons évoqué mon adolescence également, puis elle m’a donné certaine pistes. Car si l’âme est malade il faut aussi soigner l’enveloppe. Les deux sont liés : un esprit sain dans un corps sain.

Elle m’a conseillé de faire des cures (Zinc, magnésium, vitamine D), éviter certains aliments, faire un petit peu de sport chaque jour. Elle me demande de remplir un tableau d’émotions également.

Le rendez vous se termine, elle me pousse un peu pour le prochain rendez-vous à me déplacer jusqu’à son cabinet… j’accepte difficilement avec quand même une question : « Avez-vous des toilettes sur place ? ». Je raccroche, et j’ai froid d’un coup. Je me rends compte que j’ai des sueurs froides, je tremble.

A cet instant, je suis perdue, pleins de pensées s’entremêlent, les émotions se mélangent.

La notion qui restera je pense, gravée en moi est qu’il faut accueillir ses émotions. Toutes. Si nous refoulons les émotions cela va se ressentir, se répercuter et malheureusement pas de la meilleur des façons.

Les émotions sont toutes un message envoyé et il n’y a pas de mauvais message.

Ce n’était pas facile mais j’ai du me résoudre. Me résoudre à lâcher prise et me laisser aller.

Je l’ai fais ! J’ai fais le premier pas, je vais de l’avant et je décide d'essayer d’aller mieux …

D.

 

 

 

11 novembre 2021

Témoignage #1

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"Bonjour,

Moi c'est Alicia j'ai 35 ans je suis maman d'une petite fille de 10 ans.
Alors par où commencer cette douloureuse aventure, cette histoire qui est l'anxiété.

Je ne vais pas commencer un jour comme un autre... Un jour ma vie a basculé, un stress est arrivé, une pression psychologique qui m'a mis complètement chaos.

La vie d'avant comment vous la décrire ? Elle était magnifique ! Pleine de joie, pleine de voyages, pleine d'amour. J’étais une fille qui rigolait, qui sortait, qui aimait la vie, qui ne voulait jamais mourir car elle voulait profiter jusqu'au dernier jour ... et qui n'était jamais malade non plus.

Un jour tout a basculé. La première crise est arrivée d'un coup, l'impression que quelque chose avait pété dans ma tête et de faire une crise cardiaque. L'impression de tout perdre et se dire que la vie ne tient qu'à un fil, d'avoir perdu le contrôle total de sa vie et de rentrer dans une grande fragilité.

C'est une grande fragilité qui est venue nous toucher, nous toutes ces personnes anxieuses que personne ne comprend. Comme on dit un jour une histoire : moi mon histoire m'a fait tout perdre et sans m'en rendre compte, jour après jour, je commençais à perdre pieds.

Avant ma vie se résumait à voyages et sorties. Il m'arrivait même de sortir sans sac à main.
Aujourd'hui mon sac à main est blindé de médicaments, un tensiomètre et une machine pour prendre mon taux d'oxygène. Je ne m'éloigne jamais à plus de 15 minutes de mon domicile parce que j'ai peur d'être loin de l'hôpital. Tout me fait peur. J'ai peur de mourir dès que j'ai mal à la tête ou que j'ai un mauvais symptôme.

Au niveau de mes proches, je suis une incomprise totale, prise pour une folle, une malade mental. J'ai le droit à toutes les insultes possibles : "Arrêtes de faire semblant tout ça pour pas sortir", "T'es différente", "T'as changé", "Tu n'aimes plus la vie" ... effectivement ils avaient raison je n'aimais plus la vie.

J'ai tout fait j'ai tout pris ... Je suis passée des médicaments à toutes les thérapies possibles. J'ai même réussi à vaincre mes démons pendant 3 ans … à partir à l'autre bout du monde, à me consacrer à tout ce que je pouvais me consacrer : la nature, la religion, les plantes ...

Aujourd'hui j'ai 35 ans je n'arrive plus à aller au travail. J'ai dû arrêter de travailler tellement j'ai peur de mes collègues... je suis dans la police. J'étais passionnée par mon travail depuis 15 ans et maintenant je suis incapable d'y allez et maintenir une arme dans mes mains, j'ai peur...

J'ai peur de mourir sur place et dès que j'angoisse je fais des œdèmes respiratoires.

Je suis dans un monde qui me pourrit la vie mais je n’ai pas le choix d'être là.

Elle fait semblant de rire, elle est bien, mais je sais au fond de moi je ne suis plus comme avant et je n'arrive plus à retrouver la fille que j'étais, la fille qui vivait à Paris qui rigolait, qui avait des chaussures à 1200 euros, qui roulait en belle voiture et qui en avait rien à foutre de la vie !

En résumé j'essaye de croire en moi le plus possible, j'essaye de me dire que mon sourire va revenir. Que la molécule de bonheur qui n'est plus dans ma tête va se replacer et que toute ma vie sera beaucoup plus belle mais rien ne me motive. J'essaye de me battre contre cette angoisse et je me suis faite a l'idée qu'il fallait juste apprivoiser mon anxiété et ne pas essayer de la guérir.

Il faut juste croire en nous et accepter que notre vie sera différente, elle ne sera plus la même. Aujourd'hui ne plus idéaliser la vie que nous avions et se dire que le passé c'est le passé"

7 octobre 2021

Ma journée idéale

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« J’ouvre les yeux et je souris. Je ressens la joie d’une nouvelle journée qui s’annonce.


Je me prépare puis prend la route pour le travail. Le trajet est paisible. Il est très tôt alors je peux assister au lever du soleil sur l’étang en passant. J’ai tellement de gratitude d’être ici, à cet instant, en vie tout simplement.


Le boulot, je le connais sur le bout des doigts alors tout ne peut que bien se passer, j’enchaîne les tâches et fais face aux imprévus sans difficultés.


A midi, on mange entre copines, j’ai failli l’oublier d’ailleurs. J’ai hâte de découvrir le lieu car c’est un nouveau resto que je ne connais pas du tout !


Après le boulot, il est encore tôt, j’appelle ma maman et lui propose une virée en ville improvisée pour faire quelques magasins. On passe un bon moment, on rit et on profite l’une de l’autre.


Passé 17 heures il est tout de même temps de rentrer, car même si Monsieur ne travaillait pas aujourd’hui et qu’il s’est occupé des enfants, je ressens le besoin de retrouver mes amours.


En passant le seuil de la porte, j’entends une petite voix à l’étage qui appelle « Maman ». Et là je sais que même s’il y a des jours de fatigue, des jours de colère et de tristesse, je sais qu’aujourd’hui je suis comblée … »


Pas évident cet exercice d'écriture, ça fait mal mais ça fait aussi du bien. Ca pose des objectifs quelque part.


Qu’est ce qu’il n’est pas encore possible aujourd’hui par rapport à cette journée parfaite ?

  • Ressentir de la joie le matin en se réveillant, être heureuse d’aller travailler sans angoisses ni stress.
  • Presque oublier un repas extérieur et avoir hâte de découvrir un endroit inconnu: impossible puisque ça tourne dans ma tête et dans mes intestins encore et encore à partir du moment où le rendez vous est pris.
  • Aller faire les magasins, être en ville sans angoisses en profitant de moments simples.
  • Avoir des enfants enfin comme exposé dans un article précédemment, le but ultime pour moi.


Le chemin peut être très long mais si au bout je trouve cette journée idéale, ça vaut la peine de faire la route.


D.

 

 

 

 

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13 septembre 2021

Bilan de l'été

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Voilà. On peut le dire. Encore une saison qui s’achève.

Une saison avec une saveur très particulière. La pandémie n’a pas facilité mon travail. La pandémie m’a mise à l’arrêt total presque 9 mois depuis mars 2020, me laissant savourer la sécurité de mon foyer puis elle m’a mis sur le devant de la scène, m’a lâché dans une arène avec des taureaux encore plus féroces …

Les taureaux, ce sont les gens. Dépourvus d'empathie, plus irrespectueux et plus égoïstes que jamais.

Encore une saison où il a fallu se couper en 8, une saison où il fallait encore plus prendre de responsabilités. Question santé mentale et physique, en plus de la laxophobie c'était une saison où j'ai eu une grosse crise urticaire inexpliquée et beaucoup de fatigue. Une saison où j'ai ressenti pour la première fois une compression de la poitrine pendant plusieurs jours...  

Mais revenons-en à la base. Ce métier, ça fait 6 ans que je l’exerce. Mon premier boulot.

Finir dans l’hôtellerie n’était pas du tout une vocation. Lorsqu’il a fallu choisir après le bac quoi faire de ma vie, je me suis orientée vers le tourisme en me disant que j’aimais voyager et que je pourrais bosser là-dedans.

Désillusion après deux ans de chômage, je finis là dans cette structure tout nouvelle qui s'ouvrait et prête à me donner ma chance sans expérience.

Et ce qu’on peut dire c’est que ce métier est formateur.

Au delà des savoir-faire, pour ma part, moi qui suis plutôt timide et réservée de base et maintenant angoissée, ce métier me met chaque jour face à mes peurs et mes angoisses. Chaque jour je sors de ma zone de confort.

Etre à l’accueil c'est prendre la responsabilité des vacances de tes clients. Leurs malheurs deviendront tes malheurs.

Le plus dur pour moi c'est que j'ai du mal, à chaque remarque, chaque commentaire, à me détacher du travail. Je suis une éponge. Je prends tout pour moi, ca reste gravé. Il se passe quelques jours parfois avant que "j'oublie". 

Beaucoup y arrivent : rentrer chez eux, passer le seuil et claquer la porte à leur travail jusqu'au lendemain. Pour moi impossible. C'est un gros travail à faire (en plus de tout le reste...)

Egalement être trop gentille ... je ne pensais pas que ce serait un défaut. Dans ce métier ça en est vraiment un. C'est avoir le coeur qui se déchire quand il faut dire non : Non je ne peux pas vous rembourser il y a une procédure. Non nous n'avons pas ceci ou cela ici. Non je ne peux pas vous offrir cette prestation. 

Heureusement ce métier peut être satisfaisant. Heureusement nous faisons de belles rencontres. Heureusement qu'il y a les collègues aussi.

Enfin bref ... encore une saison qui s'achève.

Je ne saurais pas vous dire si j'aime mon travail, des fois oui, souvent non. J'ai toujours dis que je travaillais pour vivre et non l'inverse. Pourquoi rester alors ? Surtout parce que c'est une routine. La routine ça aide énormément pour mes angoisses. Puis parce que la finalité pour moi c'est d'ouvrir mon propre établissement. Alors je prends l'expérience qu'il y a à prendre.

 

D.

28 juillet 2021

Avoir un enfant

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La ressentez-vous ? Cette pression sociale constante ?


J’ai bientôt 28 ans. Autant dire qu’aux yeux de beaucoup ma vie est gâchée.


Alors le mariage c’est pour quand ? Alors la maison c’est pour quand, vous jetez votre argent en restant locataire ! Mais surtout quand vas-tu avoir un enfant ? Qu’attends-tu ? Alors on invente des raisons qui ne s’éloignent pas vraiment de la réalité : je dois perdre du poids, j’ai peur de l’accouchement, je ne suis pas prête, mon copain n’est pas prêt. TOUT est bon à dire.


J’aimerais répondre à ces personnes qui exercent cette pression (et elles sont nombreuses d’ailleurs), j’aimerais leur dire un mot : MERDE.


J’aimerais leur dire de laisser les gens vivre leur vie et au rythme qu’ils le souhaitent. Car ils ne savent pas. Ils ne savent pas que parfois derrière une réponse approximative, derrière une gêne, derrière la colère d’une personne face à cette pression il peut y avoir un problème. Ou plus simplement ces personnes ne peuvent imaginer que tout le monde n’est pas identique, que la différence existe.


La réalité aujourd’hui c’est que mon désir d’enfant n’a jamais été aussi fort. C’est même la raison de toute cette démarche. Commencer à en parler pour exorciser le mal et avancer.

A chaque nouvelle question « c’est pour quand un enfant ? », à chaque nouveau « tu vas finir par faire des gosses de vieux ». A chaque fois mon cœur se brise un peu plus.


Car je suis le propre obstacle de ma vie, je m’empêche d’avancer.
Au-delà de la peur « classique » d’une grossesse et d’un accouchement, les angoisses se rajoutent et m’envoient tant de pensées négatives :
- Comment vas-tu faire pour mener une grossesse à terme avec tant de stress et d’angoisses ?

- N'y aura t'il pas des répercutions sur le bébé, sur son caractère ?

 - Comment vas-tu faire pour gérer les rendez-vous médicaux sachant que la simple visite chez un généraliste te retourne les intestins ?


- Comment vas-tu gérer les angoisses sans Imodium, car tu ne prendrais pas le risque de faire du mal à ton bébé n’est ce pas ?


- Comment vas-tu faire pour gérer tous les regards et l’intérêt posé sur toi, toi qui n’a pas l’habitude et qui te sens mal dès que c’est un peu le cas ?


Il y a plusieurs années où je n’avais pas cette phobie et ces angoisses, j’aurais pu me lancer mais je n’étais pas prête je voulais encore profiter et mon conjoint ne voulait pas non plus d’enfants.


Et maintenant ? Maintenant je n’attends que ça, devenir maman, créer ma propre famille.
J’essaye d’en faire un objectif, une raison de m’en sortir mais malheureusement les choses ne sont pas aussi simples.
J’ai besoin d’aide …

D.

15 juillet 2021

Lettre à mon corps

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Cher toi,

Nous voilà en été. Toi et moi nous détestons cette saison. Tu sais à quel point j’aimerais te cacher, ne pas t’exposer.

Tu sais à quel point j’ai honte de toi.

Me pardonneras-tu ?
Me pardonneras-tu de ne jamais avoir su t’aimer, te valoriser, te respecter ?

Je t’ai abandonné quand j’ai commencé à manger sans prêter attention aux conséquences pour toi.

Je t’abandonne quand je me laisse aller, quand je prends du poids, quand nous souffrons de ce poids, aussi bien physiquement que mentalement.

Je t’ai marqué et tu porteras toujours les cicatrices de mes erreurs.

Toutes ces fausses joies que tu as dû ressentir quand j’ai bien perdu puis beaucoup repris, puis perdu à nouveau pour reprendre toujours plus de kilos.

Puis de nouvelles épreuves, de nouvelles souffrances, et je reste là sans te prêter secours, sans te soigner, sans m'occuper de toi, de nous.

C’est un combat perpétuel entre nous, je te fais subir mais toi tu me rends, coups pour coups.

Me pardonneras-tu ?

Je t’ai abandonné.

Je suis fatiguée, on doit faire la paix tu sais.

Parce que toi c’est moi.

Tu es l’enveloppe qui protège mon âme.

Toi et moi nous ne faisons qu’un et nous ne pouvons y arriver qu’ensemble tu sais.

Apprenons à nous aimer, quoi qu’il arrive…

D.

16 juin 2021

La covid

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Le covid, La covid ? Je ne savais pas quand j'allais en parler. Je me suis dit qu'il valait mieux que ce soit maintenant parce que la covid je pense qu'on espère tous bientôt ne plus jamais en parler ...

Etant quelqu'un qui, comme vous pouvez le constater, aime écrire, j'avais ressenti le besoin au début de tout ça de poser des mots dont voici quelques extraits pour ne pas faire trop long : 

"Par où commencer ? Nous sommes lundi 23 mars 2020 il est 10h01. C'est pour ma part le 6ème jour de confinement. [...] Les écoles sont maintenant fermées. Me concernant les hôtels sont fermés aussi. C'est d'ailleurs la première fois depuis 2015 que la résidence ferme. Nous avons demandé aux clients de partir. Nous avons disjoncté les appartements un par un. Nous avons accroché un message de fermeture puis ... nous avons disparu."

 

"Vendredi 3 avril 2020 - 14h01 - 17ème jour

Les jours passent ... mais ne se ressemblent pas tout à fait. Le confinement se prolonge, le pic n'est pas encore atteint. Je sens à mon échelle que certains en ont marre, certains ont peur. Certains dorment mal. Moi ça va plutôt bien. Car dans le chaos extérieur, la sécurité qu'offre mon foyer est bien plus grande. Bien sûr mes angoisses se taisent mais je sais qu'elles sont toujours là.

Une pensée ne peut s'empêcher de s'incruster : Et après ? Et après ? Que va t'il se passer après tout ça ? Qu'en sera-t-il de la mentalité des gens ? Aura t'elle évoluée ? Verront-ils le monde différemment ? Agirons-nous différemment ? Serais-je différente ? Car oui les angoisses sont toujours là, confinées elles aussi et j'ai simplement peur que tout comme les gens, tout comme le monde entier, mes angoisses ressortent bientôt plus fortes, prêtes à m'envahir de nouveau..."

 La covid, nous a tous envahi depuis plus d'un an. Comme une vague elle m'a envahi et a bouleversé ma routine bien installée. Comme je le disais dans un précèdent article, cette pandémie et les confinements qui ont suivi m'ont donné la facilité. Facilité d'avoir une excuse pour rester chez moi. Le problème c'est qu'il a fallu sortir de tout ça. Et là ce fût une sacrée épreuve. Je suis sortie du 1er confinement en étant dans la même société mais en changeant d'établissement et donc d'environnement de travail. Comment fût le premier jour de reprise ? Je me suis vidée complètement au sens propre. Vomir d'angoisse c'était quand même assez inédit. 

L'après confinement, c'est aussi pour moi du coup prendre des médicaments* pour aller aussi au travail alors que je n'en avais quasiment pas besoin. Mais ce fût aussi prendre des médicaments* pour rendre visite à mes proches. Ressentir de l'angoisse alors que je suis dans mon cercle, dans ma zone de confort, je ne vous le cache pas, ça m'a mis un coup énorme au moral; j'étais au plus bas. C'est d'ailleurs après ça que j'ai découvert le mot "laxophobie" et que j'ai décidé d'écrire et de partager, pour faire un premier pas.

A partir de demain, le masque ne sera plus obligatoire à l'extérieur, et c'est déjà un petit soulagement. Car non le masque n'empêche pas de respirer, mais si l'angoisse pointe le bout de son nez et qu'en plus on porte le masque, pour moi c'est un peu comme si quelqu'un vous mettait la main sur la bouche lorsque vous tentez de crier...

Même si je m'inquiète de l'avenir et des répercussions de cette crise, essayons maintenant de penser positif et de se dire que c'est le début d'un nouveau chapitre. 

 

D.

* type Imodium

11 mai 2021

L'entourage

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 Comment ça va ?

N’est-ce pas la question la plus posée dans le monde entier ? Combien de réponses sont vraies et authentiques ? Combien de personnes vont et combien ne vont pas ? L’entourage (qui englobe collègues, amis et famille) je le vois un peu comme ça. Présents bien sûr quoi qu’il arrive mais à qui on ne peut pas forcément dire si « ça va ». Parce qu’il y a des choses qui ne se disent pas. Parce qu’il y a des personnes qui ne comprendront pas. Parce qu’il y a des personnes qui seront influencées par la suite sur l’opinion qu’ils ont de moi.

 

Un jour j’ai parlé, un peu, de la montagne qui cache l’océan : de mes peurs. A ma sœur. Ma sœur qui a eu des problèmes dans sa vie elle, des vrais et qui m’a lâché une phrase toute simple et innocente du style « Mais je ne comprends pas tu as tout ce qu’il faut dans ta vie »

Eh oui ce n’est pas faux, j’ai tout ce que beaucoup rêveraient et n'ont pas : un travail, un toit sur ma tête, l’amour, une famille, 3-4 amis.

Eh oui ma sœur tu as raison. Et c’est là que réside la plus grande souffrance. J’ai « tout » mais spectatrice de ma vie je n’en savoure que très peu le positif, écrasé sous le poids des angoisses.

 Alors je n’ai rien répondu ce jour-là, autre que « je sais », alors je n’en ai plus jamais parlé de manière poussée en me limitant simplement à un problème de transit constant aux yeux de mes proches.

 

Auprès de certaines de mes amies et collègue j'ai déjà évoqué que j'étais une personne très stressée en insistant bien sur le mot. Réponse "Ah oui mais ça ne se voit pas du tout". Fin de discussion.

 

Pour mes parents, il s'agit surtout d'un problème intestinal et insistent beaucoup pour que je consulte, ma mère ayant eu des soucis de santé à ce niveau-là. Ils savent pour les imodiums, mais ils ne savent pas à quel point. Ils ne savent pas que derrière un "non je ne veux pas aller avec vous promener" il y a un "non je ne PEUX pas venir avec vous", "non j'ai peur de venir".

Ils ne mesurent pas à quel point je ne peux pas faire face à l'imprévu. Mes parents ont même, sans en prendre conscience sans doute, assisté à une belle crise dans un magasin. Ils étaient là impuissants cherchant des WC pas loin pour moi, mon père me disant "ah bah tu vas nous faire comme ta mère, 'faut que tu consultes".

 

Alors au final aucune des personnes citées sait vraiment ce qu'il se trame chaque jour dans ma tête. Le comprendraient-ils ? 

J'estime, peut être à tord, qu'ils ne sont pas assez ouverts d'esprit. Et je serais rapidement casée dans la case folle, ou faible. Je ne veux pas prendre le risque d'être déçue de leur réaction, décue d'eux, encore plus déçue de moi.

 Bien sûr quelqu’un sait, quelqu’un constate, quelqu’un entrevoit le problème sans avoir les mots posés dessus. Il s’agit de l’homme qui partage ma vie depuis 6 ans. Mais sera t'il toujours présent quoi qu'il arrive ?

 D.

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