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Journal d'une angoissée de plus
Journal d'une angoissée de plus
  • Ici et maintenant mon exutoire. Ca peut être aussi le vôtre. J'ai besoin de m'exprimer, de faire sortir toutes ces pensées qui commencent à déborder et envahir mon existence. Je veux ce blog comme un endroit de partage alors partageons !
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11 mai 2021

L'entourage

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 Comment ça va ?

N’est-ce pas la question la plus posée dans le monde entier ? Combien de réponses sont vraies et authentiques ? Combien de personnes vont et combien ne vont pas ? L’entourage (qui englobe collègues, amis et famille) je le vois un peu comme ça. Présents bien sûr quoi qu’il arrive mais à qui on ne peut pas forcément dire si « ça va ». Parce qu’il y a des choses qui ne se disent pas. Parce qu’il y a des personnes qui ne comprendront pas. Parce qu’il y a des personnes qui seront influencées par la suite sur l’opinion qu’ils ont de moi.

 

Un jour j’ai parlé, un peu, de la montagne qui cache l’océan : de mes peurs. A ma sœur. Ma sœur qui a eu des problèmes dans sa vie elle, des vrais et qui m’a lâché une phrase toute simple et innocente du style « Mais je ne comprends pas tu as tout ce qu’il faut dans ta vie »

Eh oui ce n’est pas faux, j’ai tout ce que beaucoup rêveraient et n'ont pas : un travail, un toit sur ma tête, l’amour, une famille, 3-4 amis.

Eh oui ma sœur tu as raison. Et c’est là que réside la plus grande souffrance. J’ai « tout » mais spectatrice de ma vie je n’en savoure que très peu le positif, écrasé sous le poids des angoisses.

 Alors je n’ai rien répondu ce jour-là, autre que « je sais », alors je n’en ai plus jamais parlé de manière poussée en me limitant simplement à un problème de transit constant aux yeux de mes proches.

 

Auprès de certaines de mes amies et collègue j'ai déjà évoqué que j'étais une personne très stressée en insistant bien sur le mot. Réponse "Ah oui mais ça ne se voit pas du tout". Fin de discussion.

 

Pour mes parents, il s'agit surtout d'un problème intestinal et insistent beaucoup pour que je consulte, ma mère ayant eu des soucis de santé à ce niveau-là. Ils savent pour les imodiums, mais ils ne savent pas à quel point. Ils ne savent pas que derrière un "non je ne veux pas aller avec vous promener" il y a un "non je ne PEUX pas venir avec vous", "non j'ai peur de venir".

Ils ne mesurent pas à quel point je ne peux pas faire face à l'imprévu. Mes parents ont même, sans en prendre conscience sans doute, assisté à une belle crise dans un magasin. Ils étaient là impuissants cherchant des WC pas loin pour moi, mon père me disant "ah bah tu vas nous faire comme ta mère, 'faut que tu consultes".

 

Alors au final aucune des personnes citées sait vraiment ce qu'il se trame chaque jour dans ma tête. Le comprendraient-ils ? 

J'estime, peut être à tord, qu'ils ne sont pas assez ouverts d'esprit. Et je serais rapidement casée dans la case folle, ou faible. Je ne veux pas prendre le risque d'être déçue de leur réaction, décue d'eux, encore plus déçue de moi.

 Bien sûr quelqu’un sait, quelqu’un constate, quelqu’un entrevoit le problème sans avoir les mots posés dessus. Il s’agit de l’homme qui partage ma vie depuis 6 ans. Mais sera t'il toujours présent quoi qu'il arrive ?

 D.

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10 mai 2021

Consulter ?

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 Laissez-moi vous présenter mon psy.

Mon psy ne me coûte rien.

Mon psy est présent 24/24h et 7/7j, on habite la même maison.

Mon psy est particulièrement présent sous ma douche, souvent aussi durant mes trajets en voiture quand je rentre du travail par exemple.

"Il est chelou ton psy" me direz-vous ! Pas tant que ça puisque mon psy ...c’est moi.

Quand le vase déborde, quand je suffoque, je m’imagine parler à un spécialiste et j’imagine ses réponses.

A chaque fois je me dis alors "tu vois tu peux le faire, tu peux consulter imagines ce que ça pourrait te faire".

Depuis un an la question du psy se pose. Mais de ça aussi j’ai peur. Car depuis 4 ans j’évite tout ce qui se rapproche du corps médical sauf exceptions car cela me provoque des angoisses rien qu’en y pensant, rien qu’en l’évoquant.

Et un psy je lui dis quoi ? Par où je commence ? Je me débrouille assez bien par écrit car j’ai le temps de réfléchir, de corriger, d’effacer. Dans ma tête ça marche aussi puisque ça ne m’engage à rien et je me comprends même si les mots se mélangent. Mais raconter tout ça oralement à un tiers je ne peux pas. Le simple fait de relire mes textes à voix haute me coupent le souffle et les larmes se pointent.

Et si je ne tombais pas sur le bon du premier coup ? Et si je devais recommencer et raconter encore et encore ?

Alors j’ai décidé il y a plus de 10 jours maintenant de commencer déjà par ici, par écrit. Mettre des mots sur mes maux, vous les partager et prendre en échange ce que vous avez à me donner, à m'apprendre.

Et sachez que j’y crois de plus en plus, je peux le faire, je vais y arriver : consulter.

 

D.

4 mai 2021

Mon quotidien

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Et aujourd’hui ? Qu’en est-il de mon quotidien depuis bientôt 4 ans ? Est-ce que tout est négatif ? Non.

Mais pour un bon moment passé, ce sont des heures et des heures d’angoisses auparavant.

Au fil des années étant déjà un peu solitaire sur les bords, je me suis refermée comme une huître.
Ma maison est devenue mon refuge, l’endroit que je ne souhaiterais quitter pour rien au monde.

Mais quand vous devez vous lever le matin pour travailler, vous lever pour vivre, pour participer aux évènements familiaux, pour essayer de maintenir une vie sociale au minimum, pour faire des courses ou juste pour sauver les apparences.
Quand vous devez comme tout le monde faire tout ça mais que la phobie, les angoisses font maintenant partie de votre quotidien, eh bien vous cherchez des moyens.

La solution la plus efficace et la plus facile que j’ai trouvé c’est de prendre des médicaments pour me constiper. (Type Imodium/ Lopéramide). Je n’en prends pas tout le temps (enfin j’y reviendrais dans un prochain post mais le/la COVID-19 a supprimé la négation de cette phrase : Je nen prends pas tout le temps).

Disons que ce qui est une habitude : aller au travail, aller faires les courses au plus près de chez moi, rendre visite à ma famille ces personnes que je côtoie depuis toujours, me permet de me passer de médicament la plupart du temps dans ces cas.

Mais sinon :

Je fais une sortie avec des amies ? Selon où je vais j’en prends 2

Je vais chez le coiffeur où je sais que j’en aurais pour plusieurs heures mais que je ne sais pas si j’aurais des WC ? J’en prends 3 ou je n'y vais plus.

RDV médical ? J'évite au maximum d'y aller mais si je n'ai pas le choix, j'en prends 2 

Je pars en voyage ? J’en prends 2 pour la route puis 1 à 2 pour chaque jour de vacances.

Mais ce n'est pas LA solution.

Malheureusement et de ce que j’en sais c’est assez fréquent : ma peur a un impact sur ma flore intestinale, sur ma digestion si bien que je ne sais parfois plus si je suis malade (indigestion, gastro, intoxication alimentaire, grippe intestinale) ou si c’est ma peur qui provoque tout ça.

J’ai cette année essayé de me tourner vers d’autres choses plus naturelles comme les huiles, la fleur de Bach. Mais malheureusement pas autant d’effets.

Je me rends compte bien sûr que c'est désormais lié à mon alimentation, je digère aussi très mal parce que je mange parfois très mal.  J'essaye alors aujourd'hui de me renseigner sur les aliments à éviter et ceux a privilégier. Depuis quelques jours j'ai commencé un petit journal où je note mes repas, et sur une autre colonne je note la puissance de mes maux de ventre, la digestion etc...

 Je fais parfois des cures de probiotiques pour tenter de préserver ma santé.

J’ai essayé d’en parler aux généralistes de ma ville (médecin traitant et remplaçants habituels), j’ai même failli une fois le dire, vraiment les mots étaient prêts à sortir. Mais malheureusement sans dire que ce sont de mauvais médecins je n’apprécie pas toujours la manière dont ils exercent, leur manière de s’adresser à moi, et je n’ai tout simplement pas assez confiance pour leur en parler à eux.

Alors à qui ?

D.

3 mai 2021

The mist - La brume

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 Cette partie est la plus difficile à écrire. Parce que c'est là que tout a empiré. Là où le stress est devenu une angoisse. Et je me dis dans tous les cas que c'est de ma faute. Car même si ce jour n'était peut-être pas un déclencheur à mes angoisses, J'AI fait de ce jour le déclencheur.

C'était les vacances en 2017, c'était un endroit, une région que j'affectionne beaucoup où j'étais entourée de ma famille et de mon amoureux.

Je m'apprêtais ce jour-là à revoir l'une de mes meilleures amies, pas vu depuis un certain temps. Comme chaque retrouvaille avec elle ou une autre personne nous retrouvions donc cette même appréhension déjà évoquée dans le post précédent, mais rien de plus, si ce n'est de la hâte, de la joie etc...
Environ 1h30 de route de campagne si ce n'est plus nous séparait ce jour-là.

Au bout d'un certain temps un mal de ventre commençait à grandir en moi, de plus en plus intense. Mal que je pensais pouvoir dompter alors j'ai refusé de m'arrêter au seul supermarché que nous avons croisé ce jour-là.

Puis le mal a empiré, il devenait insoutenable, insupportable. Les larmes montaient jusqu'à ce moment, ce point de non-retour où j'ai senti que je ne pourrais plus me contenir. Alors j'ai crié pour que mon copain s'arrête n'importe où au bord de cette route, dans cette brume matinale. Un petit chemin sur la gauche nous sortant de la route principale apparaît et nous nous y arrêtons.

Et me voilà en pleurs, prise de tremblements, cette fois-ci partagée entre le mal avec cette (je suppose) gastro qui se profilait, et entre cette honte de devoir faire ça maintenant, ici, pas loin de mon copain, où quelqu'un aurait pu me voir à tout moment, me juger.

Cette honte ne m'a pas quittée de la journée (et ne me quitte toujours pas d'ailleurs). Nous sommes ensuite repartis, j'ai pris un médicament que j'avais sous la main (Merci Maman de nous avoir habitué à toujours avoir une petite pharmacie dans son sac). Nous avons effectué une visite touristique puis de nouveau malade. J'ai enfin revu cette amie, nous avons profité de cette journée malgré tout, et tout cela aurait pu simplement s'arrêter ici.

Car oui on peut se dire, moi la première et j'en ai douloureusement conscience que l'on parle là d'une simple gastro qui peut arriver à n'importe qui dans sa vie.

Mais à partir de ce moment-là je n'ai jamais réussi à relativiser. Disons que mon cerveau en a conscience mais que mon corps continue de subir cette journée.

Car depuis ce jour, j'ai développé une phobie particulièrement sympathique : J'ai peur à chaque sortie de devoir aller aux toilettes quand il ne faut pas et ne pas pouvoir trouver de toilettes. J'ai peur de ne pas pouvoir me retenir. Et cette peur développe mes maux de ventres, mes spasmes et finalement le besoin réel d'aller aux toilettes ... (et tout ça a même un nom parait-il !).


Edit : J’ai écrit cette fin de phrase entre parenthèse, il y a quelques semaines maintenant et oui je peux le dire aujourd’hui cela a un nom et je ne suis pas folle, je ne suis pas seule.

C'est la Laxophobie.

 

D.

1 mai 2021

Le stress

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Le stress. J’ai toujours connu, d’aussi loin que je me souvienne.


Je suis timide depuis toujours. Etant petite j'avais déjà ,disons, de l’appréhension, de devoir m’adresser à de nouvelles personnes que je ne connaissais pas, d’être le centre de l’attention même un court instant pour réciter une poésie ou un exposé à l'école. J'ai toujours été très introvertie. Ajoutant à cela plusieurs déménagements et beaucoup de mal à se créer un nouveau cercle, une nouvelle routine.

Puis au lycée, en post bac cela est devenu le stress du jugement d'autrui, le stress des examens, la boule au ventre lors d’un oral, les aller-retours aux toilettes aussi la veille d'un jour important. 

Alors, fin du cursus scolaire, fin du stress ?

Pas du tout puisque la vie est en contrôle continu alors le stress se fait quotidien. Le stress de se lever le matin pour chercher du travail sans en trouver. Le stress de ne pas être sûre de son avenir. Chaque candidature envoyée avec espoir mais tellement d’appréhension de devoir passer un entretien. Être jugée encore et toujours.

Sans moyen financier plus de sorties, puis la fin d'un premier amour, le repli sur soi. Et après des mois et des mois de chômage, de perte de confiance en soi les premières sorties, mes premiers contacts sont très durs. Mon stress au-delà des « aller-retours aux toilettes » à la maison se manifestait physiquement en extérieur désormais : rougeurs et sueurs froides. Handicap supplémentaire.

Enfin premier emploi, premiers instants difficiles mais je surmonte tout cela. Harcélement moral de la part de mon responsable, la boule au ventre se fait plus grosse, mais je surmonte tout cela.

Bref. Le stress a donc toujours été là et il est là surement pour chaque personne à certains moments de la vie à un degré plus ou moins important.

Mais malgré tout ce stress déjà rencontré tout au long du chemin, cela reste incomparable à mon quotidien aujourd'hui à 27 ans.

Aujourd’hui mon stress s’est transformé en angoisse. Une angoisse permanente, cette boule au ventre que j’ai connu adolescente fait aujourd’hui partie de mon quotidien et ne me quitte que très rarement.

 

D.

 

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