Bilan de l'été
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Voilà. On peut le dire. Encore une saison qui s’achève.
Une saison avec une saveur très particulière. La pandémie n’a pas facilité mon travail. La pandémie m’a mise à l’arrêt total presque 9 mois depuis mars 2020, me laissant savourer la sécurité de mon foyer puis elle m’a mis sur le devant de la scène, m’a lâché dans une arène avec des taureaux encore plus féroces …
Les taureaux, ce sont les gens. Dépourvus d'empathie, plus irrespectueux et plus égoïstes que jamais.
Encore une saison où il a fallu se couper en 8, une saison où il fallait encore plus prendre de responsabilités. Question santé mentale et physique, en plus de la laxophobie c'était une saison où j'ai eu une grosse crise urticaire inexpliquée et beaucoup de fatigue. Une saison où j'ai ressenti pour la première fois une compression de la poitrine pendant plusieurs jours...
Mais revenons-en à la base. Ce métier, ça fait 6 ans que je l’exerce. Mon premier boulot.
Finir dans l’hôtellerie n’était pas du tout une vocation. Lorsqu’il a fallu choisir après le bac quoi faire de ma vie, je me suis orientée vers le tourisme en me disant que j’aimais voyager et que je pourrais bosser là-dedans.
Désillusion après deux ans de chômage, je finis là dans cette structure tout nouvelle qui s'ouvrait et prête à me donner ma chance sans expérience.
Et ce qu’on peut dire c’est que ce métier est formateur.
Au delà des savoir-faire, pour ma part, moi qui suis plutôt timide et réservée de base et maintenant angoissée, ce métier me met chaque jour face à mes peurs et mes angoisses. Chaque jour je sors de ma zone de confort.
Etre à l’accueil c'est prendre la responsabilité des vacances de tes clients. Leurs malheurs deviendront tes malheurs.
Le plus dur pour moi c'est que j'ai du mal, à chaque remarque, chaque commentaire, à me détacher du travail. Je suis une éponge. Je prends tout pour moi, ca reste gravé. Il se passe quelques jours parfois avant que "j'oublie".
Beaucoup y arrivent : rentrer chez eux, passer le seuil et claquer la porte à leur travail jusqu'au lendemain. Pour moi impossible. C'est un gros travail à faire (en plus de tout le reste...)
Egalement être trop gentille ... je ne pensais pas que ce serait un défaut. Dans ce métier ça en est vraiment un. C'est avoir le coeur qui se déchire quand il faut dire non : Non je ne peux pas vous rembourser il y a une procédure. Non nous n'avons pas ceci ou cela ici. Non je ne peux pas vous offrir cette prestation.
Heureusement ce métier peut être satisfaisant. Heureusement nous faisons de belles rencontres. Heureusement qu'il y a les collègues aussi.
Enfin bref ... encore une saison qui s'achève.
Je ne saurais pas vous dire si j'aime mon travail, des fois oui, souvent non. J'ai toujours dis que je travaillais pour vivre et non l'inverse. Pourquoi rester alors ? Surtout parce que c'est une routine. La routine ça aide énormément pour mes angoisses. Puis parce que la finalité pour moi c'est d'ouvrir mon propre établissement. Alors je prends l'expérience qu'il y a à prendre.
D.